inforeunion : Un regard Réunionnais - Ile de La Réunion - Océan Indien
sak ifé nout jordu ék nout demin

Jusqu'à ce que la mort, un coup de couteau ou de fusil, nous sépare…


Politique
Dimanche 20 Novembre 2011

Thérèse Baillif, présidente du Cévif (Collectif pour l'élimination des violences intrafamiliales), Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, Monique Orphée, première adjointe à la mairie de Saint-Denis, et l'ensemble des associations qui luttent contre les violences intrafamiliales, ont reçu un autre coup de couteau, ce week-end… Tout comme Henria Esther.


Jusqu'à ce que la mort, un coup de couteau ou de fusil, nous sépare…
Henria Esther avait 41 ans. Elle a été tuée samedi de deux coups de couteau, et ce par un ex-concubin qui n'a pas accepté la séparation. Une vie a été volée, quatre autres, celle des enfants, ont été confisquées et détruites (en grande partie) par un homme incapable d'accepter une rupture. Encore une fois, l'homme est redevenu bête…

"Tant qu'il n'y aura pas une politique globale pour lutter à tous les niveaux et même temps contre les violences intrafamiliales d'une manière générales, et les violences faites aux femmes en particulier, nous ne pourrons venir à bout de ce fléau…" Nassimah Dindar et Thérèse Baillif n'imaginent pas à quel point, elles ont raison. Et combien le chemin à parcourir s'apparente à un labyrinthe jonché d'obstacles psychiques avant tout.

La journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, et la journée nationale de sensibilisation aux violences envers les femmes, sont "des pansements sur une jambe de bois". La citation est de Nassimah Dindar. Alors que pouvons-nous faire ? Aurions-nous pu empêcher l'assassinat d'Henria Esther. Et si… Et si… Et si… Et si… Et si…

Vendredi prochain (19 heures) au parc de la Trinité (Saint-Denis), lors du défilé aux flambeaux, et samedi au jardin de l'Etat, La Réunion a l'occasion de parler d'une seule et même voix. Et de dire à l'Etat qu'il faut d'une part appliquer les lois déjà en vigueur (le départ du mari violent du domicile), et le vote d'une loi cadre pour privilégier le préventif au curatif.

Et, il est plus que temps. Parce que le mâle, le sexe faible (c'est physiologique), n'a pas tout compris de l'amour. Et qu'il ne peut en aucun cas y appliquer la formule : "Jusqu'à ce que la mort nous sépare". Et encore moins la changer en : "Jusqu'à ce que la mort, un coup de couteau ou de fusil, nous sépare…"

L'Américain James Baldwin disait : "Tout ce que l'on affronte ne peut changer, mais rien ne change si on ne l'affronte pas". Albert Einstein était percutant : "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux les regardent sans rien faire". Si on peut éviter un drame. Un seul. Un autre coup de couteau. Un seul... Ça vaut vraiment la peine de se faire violence !




      Partager Partager

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter


Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 17 Juin 2022 - 11:41 Jean Jacques MOREL aime son Pays

Vendredi 3 Juin 2022 - 08:56 Jean Jacques MOREL